Faire baisser la facture énergétique est la priorité du jour pour les gouvernements du pays. Tant mieux. Car c’est la peur au ventre que certaines familles abordent la rentrée scolaire et l’automne qui arrive. Les dettes s’accumulent sans qu’on ne sache comment les payer. « Mettre un gros pull » ou « diminuer le chauffage d’un degré » ne suffira pas ! Dans beaucoup de ménages, il n’est plus possible de réaliser une économie de quoi que ce soit. On est au bout du bout. La situation est gravissime.
La FGTB demande au gouvernement fédéral d’acter l’échec complet, pour l’ensemble des consommateurs, de la libéralisation du secteur de l’énergie.
La baisse de la TVA à 6 % ainsi que l’élargissement des tarifs sociaux doivent être pérennisés. À l’avenir, ce tarif social doit également être appliqué aux bas salaires.
Nous demandons aussi au gouvernement de reprendre le contrôle de la situation avec des mesures à la hauteur des enjeux et des besoins de la population :
- Bloquer les prix de l’énergie. Si possible au niveau européen. Si nécessaire, au niveau national, comme l’ont fait l’Espagne et d’autres pays.
- Redistribuer les excédents de bénéfices des entreprises énergétiques. Shell, ExxonMobil, BP, Saudi Aramco, Total, Engie réalisent des profits faramineux durant cette crise.
- Réinstaurer un contrôle public sur le secteur de l’énergie, de manière à garantir la sécurité d’approvisionnement et des prix abordables.
L’urgence sociale est liée à l’urgence climatique. La FGTB en est pleinement consciente. L’une comme l’autre ne pourra trouver d’issue que par une politique au service de l’intérêt général. Mais la solution ne reposera pas exclusivement sur la responsabilisation individuelle des citoyens. Et l’accumulation illimitée de profits privés est incompatible avec la société que nous devons construire. Tant sur le plan environnemental que sociétal.
La FGTB attend du Comité de concertation des décisions ambitieuses et justes.
Par ailleurs, nous serons mobilisés le 21 septembre place de la Monnaie à Bruxelles. Pour de meilleurs salaires bruts à l’approche des négociations de l’AIP, pour la révision de la loi sur la norme salariale, pour des services publics financés à la hauteur des besoins, pour des allocations sociales revalorisées, pour des pensions plus élevées, …
Derrière les mots « pouvoir d’achat », c’est le pouvoir de vivre debout que la FGTB défend.