Suite à l’introduction du contrat de travail, les normes de bien-être au travail s’appliquent désormais aux quelque 30.000 travailleurs et travailleuses du sexe en Belgique. La FGTB se félicite de cette avancée majeure.
La FGTB, avec les associations du secteur, a joué un rôle important pour rendre visible la réalité humaine, économique et souvent complexe du travail du sexe. Réalité restée trop longtemps taboue.
La première grande étape a été le vote au Parlement de la loi sur le travail du sexe, après avis unanime des partenaires sociaux au sein du Conseil National du Travail (CNT). Cette loi permet aux travailleurs et travailleuses du sexe d’accomplir une prestation sous contrat de travail en leur donnant un accès total à la sécurité sociale. En outre, seuls les employeurs agréés sont autorisés à proposer de tels contrats. Ils doivent remplir des conditions strictes pour être reconnus.
Aujourd’hui, des mesures relatives au bien-être et à la sécurité des travailleuses et travailleurs du sexe sont en cours d’élaboration. Les interlocuteurs sociaux du Conseil Supérieur pour la Prévention et la Protection au Travail viennent de rendre un avis positif unanime à ce sujet. L’objectif est que toutes les nouvelles règles entrent en vigueur simultanément au début du mois de décembre.
La FGTB se réjouit que les travailleurs et travailleuses concernés bénéficient enfin de ces droits sociaux et de cette protection tant attendus.
À l’avenir, nous suivrons de près l’application correcte de la nouvelle législation. En effet, le proxénétisme reste interdit en Belgique. Toute personne qui emploie des travailleurs et travailleuses du sexe en dehors du cadre légal sera toujours passible de poursuites pénales.
La FGTB continue évidemment à lutter contre toutes les formes d’exploitation et de traite des êtres humains.